… Le travail d’Alexis Duclos est de nature artistique. Une esthétique porte le projet de l’ensemble réunis pour l’exposition. À l’évidence, la composition joue sur la perspective, les parallèles et les ruptures. Les colonnades, les façades semblent des traits dessinés de sa main. Et face à l’ordonnancement des lignes voulues par l’architecture les interventions humaines sont autant de ruptures.
Ces images exhalent une poésie singulière. Elles disent la vie, toute la vie, même sa fragilité quand on pense se délasser au bord d’une piscine ou que l’on se livre à un tango effréné, en déséquilibre.
Deviner sans voir, voir et ressentir, ressentir pour savoir.
Grâce au photographe, la chaîne qui passe du regard à l’émotion est un parcours initiatique. Nous retrouvons une part de nous-mêmes, une expérience enfouie.
La ville d’Alexis Duclos porte notre mémoire. Elle la métamorphose en objet d’art.
Fabrice d’Almeida
Historien à l’Université Paris Panthéon-Assas
Spécialiste de l’histoire des images et des médias