L'exposition
A travers l’exposition « Et si l’on dansait…», c’est la communauté gitane de Barcelone des années 50 que l’on découvre sous le regard amoureux et bienveillant d’un français adopté par les gitans puisqu’il épousera une des leurs, Rosario Amaya, dont il s’est épris. Surnommé le gadjo Chac, il reste le témoin privilégié d’une époque où rares sont ceux qui ont pu entrer dans ce monde à part.
Exposées pour la première fois en France à la Galerie Anne Clergue à Arles , ces archives sont un témoignage précieux d’une époque où la joie, la spontanéité, la fraîcheur et la douceur de vivre ont marqués une époque devenue si nostalgique aujourd’hui. Les tirages sur papier baryté signés et numérotés ont été réalisés à partir des négatifs originaux déposés aux Archives Photographiques sous le contrôle de la Fundacion Photographic Social Vision qui gère l’Archivo Familia Jacques Léonard à Barcelone.
La galerie DURE expose une sélection pour l’essentiel inédite, du 9 Février à la fin Mars. De quoi faire danser les parisiens en cette période neurasthénique que nous traversons actuellement.
Jacques Léonard
Le photographe français Jacques Léonard (1909-1994) a toujours été lié au monde de l’image. Il commence à travailler aux studios Gaumont à Paris et collabore avec Abel Gance dans J'accuse, Louise et Paradis perdu. Au cours d’un voyage en Espagne pour les repérages d’un tournage, il rencontre le chef du Service de Cinématographie du ministère de l’Intérieur dont il fut le protégé dans les années suivantes et qui lui proposa de travailler pour Ulargui Films où il réalisa le montage de certains films.
En 1952, il établit sa résidence à Barcelone quand il s’éprend de Rosario Amaya, une gitane des baraquements de Montjuïc. Il devient alors photographe amateur sur un territoire véritablement culturel, celui des gitans. Ces archives photographiques sont les plus importantes conservées sur les gitans et leur culture à Barcelone, allant de 1952 jusqu’au milieu des années 70.
Les portes de toutes les baraques étaient ouvertes au gadjo Chac, comme l’appelait sa grande famille gitane. Il documentait la culture et le peuple gitan d’un point de vue historique et contemporain en transmettant une image d’une dignité absolue, un véritable travail d’éthnologue.
À Barcelone, il collabora avec La Vanguardia, La Gaceta Ilustrada et reçut des commandes du Conseil Général de Barcelone, des Chemins de Fers catalans et de plusieurs professionnels barcelonais. Il illustra aussi des livres sur la Catalogne et les îles Baléares. Mais ce fut Albert Puig Palau, propriétaire de la maison d’édition Barna et éditeur de Revista, qui le présenta en société et l’introduisit dans le monde gitan catalan.
Le travail de Jacques Léonard s’intègre dans les paramètres de la photographie humaniste si en vogue au milieu du XXe siècle tout en représentant la valeur ajoutée de montrer une Barcelone que les auteurs reconnus ne saisirent pas.
Les Photographies
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Tous les tirages sont en argentique sur papier baryté - numérotés et cértifiés par l'Association Jacques Léonrad